L'article ci-après est une copie du mail adressé le 22/11/2013 aux officiels du SETOM, à la DREAL, à l'ARS, au médecin épidémiologiste chargé de l'étude mandatée par le SETOM, et aux membres du Collectif, suite à la visite du site de l'Ecoparc de Mercey et du site d'enfouissement adjacent ce même jour, 22/11 après-midi, en présence d'élus et d'un des représentants de notre Collectif :
"Après
lecture du dossier qui a été remis à la fin de la visite du site d’enfouissement
technique de Mercey (Ecoparc) cet après-midi, nous (le Collectif de Mercey -
Saint Vincent des Bois - La Chapelle Réanville...) nous posons les questions
suivantes :
1) Dans son
mail du 19 novembre, adressé à M. Durey (note : ce mail aurait dû nous être adressé et non au représentant) Monsieur Maurice parle de 6 casiers. Nous souhaiterions donc connaitre le nombre exact de casiers creusés, remplis
et surélevés en terme de surface et de surtout de volume de déchets enfouis
après fermeture.
2) Nous
souhaiterions également connaitre le nombre de casiers prévus dans les années à
venir et à terme avec également leurs surfaces au sol et volumes : il semblerait
que les derniers casiers aient une contenance plus importante que les
précédents.
3) Sachant
que l’exploitation a commencé de façon intensive environ en 2004, quelle est la
superficie totale exploitée à ce jour, sachant que le site est littéralement
niché au coeur de plusieurs communes, et quelle sera la superficie maximale à
terme ?
4) Dans
votre document remis ce jour, nous nous étonnons que les données
environnementales et de la qualité de l’air soient arrêtées à celles de mai 2011
et nous vous demandons de bien vouloir nous transmettre au plus vite les
suivantes, si vous en avez connaissance. Dans le cas contraire comment
pouvons-nous expliquer que ces analyses n’aient pas été faites depuis mai 2011
alors que les nuisances sont avérées set signalées de façon régulière.
5) Parmi
les informations qui nous ont été données par les dirigeants du SETOM, lors de
la réunion du 22 novembre, il a été fait mention des modules de traitements des
biogaz et de celui d’évaporation des lixiviats (entres autres par hydocyclonage)
et 2 sites ont étés évoqués où il y aurait eu l’une et l’autre installation, la
différence (et l’intérêt) étant que vous vous avez réuni les 2 et une ou côte à
côte. Nous souhaiterions avoir les références de ces sites.
6) Nous
notons que l’étude épidémiologique a été lancée le 15/10/2013 alors que les
conditions d’exploitation ont été changées et validées en 2012 : considérez-vous
que le principe de précaution ait été appliqué ?
7)
D’après
ce que nous savons, les lixiviats sont chargés en : acide, sulfate , nitrate,
métaux lourds, hydrocarbures, bactéries etc.
Lors
des fuites de lixiviats des 14/11/2012, 13/12/2012, 3/04/2013, 24/06/2013,
1/10/2013 les quantités de lixiviats ont-t-elles été évaluées (temps
d’écoulement, quantité et localisation). Quelles ont été les conséquences
nappe phréatique, sol, végétation ...?"
Questions et réactions en vrac non exprimées dans le mail envoyé le 22/11 :
1 - pourquoi avoir mentionné, dans le document remis le 22/11/13 des analyses de l'air qui datent de 2011 ? Données caduques. C'est d'autant plus choquant qu'on souffre de pollutions (odeurs) très régulières, parfois très fortes, depuis des mois (depuis, sans doute, les modifications d'exploitations du site d'enfouissement validées par enquête publique [peu relayée au niveau du public !] en 2012).
2 - pourquoi le plan du site d'enfouissement donné dans le document comporte-t-il des légendes illisibles ?
3 - les photos sont magnifiques mais peu illustrées : ne devrait-on pas préciser, en annexe de la photo du chemin réservé à la promenade (pour handicapés), les odeurs sur le site...
4 - quid des animaux présents dans l'Ecoparc et qui vivent en permanence au milieu d'odeurs de gaz : il va falloir se préoccuper de leur sort.
5 - dans le document remis le 22/11/13 par le SETOM, on a noté la phrase "pas de préoccupations majeures" concernant les risques sanitaires (pollutions environnementales) liés à l'exploitation du site d'enfouissement considérablement agrandi depuis 2004-2005 : sur quelles données ? Quelles études au niveau de la population ? A-t-on évalué l'impact psychologique que la présence et l'extension d'un tel site, au milieu de communes, a engendré ? Dans la dernière enquête publique (2012), toutes les communes n'ont pas donné leur aval aux nouvelles conditions d'exploitation du site d'enfouissement : plus d'infos à ce sujet dès que possible. Mais pourquoi le SETOM et les pouvoirs publics n'ont-ils pas tenu compte des avis mitigés des élus ?
6 - Le site d'enfouissement de Mercey-la Chapelle (la Chapelle étant, apparemment, à l'initiative de la transformation d'une déchetterie...) est le seul site habilité à enfouir les encombrants dans le département de l'Eure. Tel est le problème majeur aujourd'hui. Comment a-t-on pu laisser s'installer un site de cette taille au milieu de communes ?! On nous répondra qu'il y a eu des enquêtes publiques... Mais combien de personnes ont réellement pu (grâce à une information dûment véhiculée) assister à ces réunions ? La vie rurale est compliquée quand on travaille... on ne reste pas sur place... On ne va pas forcément jeter un coup d'oeil aux affichages en mairie... La question serait plutôt comment les communes ont pu valider un tel projet qui bouleverse de façon durable l'écologie de leur territoire ?
7 - Quels contrôles sont mis en place par rapport à la nature des déchets stockés sur ce site ? Le plâtre ne doit plus y être stocké (engagement du SETOM suite à la réunion publique de juin 2013) : comment peut-on s'assurer que ce ne sera effectivement plus le cas ? Y a-t-il eu embauche de personnel pour contrôler ? Et quand des camions chargés à bloc de déchets arrivent, comment se déroulent les contrôles du contenu de ces déchets ? Y a-t-il une traçabilité dont le public peut avoir connaissance (c'est indispensable : par ex. par le biais d'informations mises sur le site Internet du SETOM qui, à ce jour, ne communique rien par rapport à l'Ecoparc et le site d'enfouissement alors qu'il existe depuis bientôt 10 ans [voir l'un de nos articles précédents à ce sujet]).
7 - Quels contrôles sont mis en place par rapport à la nature des déchets stockés sur ce site ? Le plâtre ne doit plus y être stocké (engagement du SETOM suite à la réunion publique de juin 2013) : comment peut-on s'assurer que ce ne sera effectivement plus le cas ? Y a-t-il eu embauche de personnel pour contrôler ? Et quand des camions chargés à bloc de déchets arrivent, comment se déroulent les contrôles du contenu de ces déchets ? Y a-t-il une traçabilité dont le public peut avoir connaissance (c'est indispensable : par ex. par le biais d'informations mises sur le site Internet du SETOM qui, à ce jour, ne communique rien par rapport à l'Ecoparc et le site d'enfouissement alors qu'il existe depuis bientôt 10 ans [voir l'un de nos articles précédents à ce sujet]).
Notre Collectif va peu à peu se mettre en lien avec d'autres Collectifs équivalents, pour comparer les modes opératoires, les réactions etc, et associer nos efforts pour faire face à ce choc écologique qui nous est imposé.
Nous sommes conscients que le SETOM a depuis quelques mois fait des progrès dans le traitement, et affiche sa volonté de mieux faire encore... Mais ce n'est pas - plus - suffisant.
A suivre.